Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 6 décembre 2013

Photo... non, tableau de la semaine (62) : résolution de l'énigme!

Préambule

«M'enfin! tu nous en demandes de la patience, Marie-Josée!

- Je sais. J'abuse même un peu je trouve.  Disons, pour faire bref, que la "machine" a eu quelques ratés ces derniers mois et rechigne à se remettre en marche au rythme d'autrefois.

- Bon. On te pardonne, mais on espère que l'année 2014 te verra plus assidue auprès des copinautes!

- Je ne peux vous dire que j'en prends la résolution solennelle, car tout le monde sait que les résolutions sont faites pour n'être pas tenues, mais je souhaite, moi aussi, qu'une relative paix d'esprit me permette de ne pas vous faire faux bond trop souvent.»

Plongeons maintenant dans le feu de l'action ou, comme aurait dit Honey Comb avec ses ancêtres bergers : «Revenons à nos moutons.»

Cent fois sur le métier...

Ma fibre pédagogique s'émousserait-elle avec l'âge au même titre que patience et voix qui ne sont plus ce qu'elles étaient? Apparemment oui, car ma question partait dans tous les sens et ne fournissait pas assez d'indices, ce qu'a prouvé le fait que tout le monde a séché! Lorsque cela arrive, celles d'entre vous qui ont déjà enseigné ou qui enseignent toujours savent qu'elles ne peuvent alors incriminer le manque de préparation de leurs étudiants...

Je reviens donc sur les éléments de ma question «mal foutue» pour les éclairer.



Of mice and men

Vous avez facilement identifié le roman de Steinbeck auquel je faisais référence : Des souris et des hommes. Je l'ai d'ailleurs relu, presque quarante ans après ma première lecture, et j'ai été surprise de l'omniprésence du dialogue, comprenant ainsi ce qui avait facilité l'adaptation télévisuelle avec Jacques Godin et Hubert Loiselle qui a fait date dans les annales de la télé québécoise.

Georges et Lennie peuvent-ils être assimilés à des Hobos? C'est en tout cas l'hypothèse que j'ai postulée pour construire ma question.  Le mot «Hobo» est présenté ci-dessus dans la légende qui accompagne la première planche de Jean-Paul Eid.

Graffiti : qui? quoi? où? quand? comment?

Jean-Paul Eid est l'auteur de cinq planches (43,2 X 55,9 cm) au crayon et lavis numérique que vous pouvez admirer au Musée des Beaux-Arts de Montréal jusqu'au 30 mars 2014.

Ces planches constituent l'une des quinze bandes dessinées originales réalisées pour célébrer le quinzième anniversaire de la maison d'éditions spécialisée en BD,  la Pastèque.  L'originalité de ces réalisations vient du fait que chaque auteur a choisi une oeuvre de la collection du Musée dont il s'est inspiré pour produire sa bande dessinée.  Jean-Paul Eid a choisi le tableau de Bertram Brooker intitulé Solitairedaté de 1939. Eid a imaginé les aventures de ce personnage vivant comme un Hobo. Chacune de ses planches se conclut par l'un des graffiti que je vous ai mis en ligne.

Voici le détail d'une des planches de Jean-Paul Eid où l'on voit le Hobo traçant un de ces signes: 


Par respect pour ce créateur, je ne mettrai pas en ligne les planches que vous pouvez toutefois voir à la fin d'une vidéo où l'on présente l'exposition ou en consultant le catalogue qui l'accompagne dont vous pouvez recommander l'achat à vos bibliothèques respectives. 

Cette bande dessinée de Jean-Paul Eid est très belle; j'aime tout particulièrement la palette qu'il a utilisée. Michel Rabagliati remporte toutefois la palme, à mon goût à moi, avec une idée de départ qui est hilarante.  Il s'est inspiré d'un tableau de Mirò. 

Vous pourrez compléter votre visite virtuelle de cette exposition en vous reportant au site du Musée qui met en ligne chaque semaine une capsule vidéo présentant l'une des œuvres.  La dernière en date est justement celle de Rabagliati...

Bonne écoute! 

C'était ma participation à la photo de la semaine d'Amartia!